Risque d’impayé : Comment prévenir et limiter les risques d’impayés, et quelles solutions adopter ?

Avec la crise sanitaire de la Covid-19, le risque client lié aux impayés a augmenté sensiblement, restant toujours à la tête des causes de défaillance des entreprises françaises. Les factures impayées peuvent en effet mettre en danger l’écosystème dans son ensemble, fragilisant les entreprises, notamment les PME et TPE. Il existe pourtant quelques bonnes pratiques à mettre en œuvre pour réduire ce risque. Nous vous expliquons dans cet article quelles solutions adopter face au risque d’impayé.

Le risque d’impayé désigne la probabilité qu’un client (débiteur) ne règle pas ses factures à l’échéance, ce qui entraînera donc des pertes financières et des troubles de trésorerie pour l’entreprise (le créancier).

La situation actuelle des impayés en France : quelques chiffres

L’économie a ralenti de manière notable et les délais de paiement par les entreprises sont retardés. On estime ainsi que les retards de paiement étaient de 13 jours en 2020 et de 15 jours en moyenne en 2021.

En 2024, 98% des entreprises ne voient pas d’amélioration de délai de paiement client. 94 % des entreprises estiment que ces retards de paiement constituent un fléau économique important contre lequel il convient de lutter. 

En 2022, la fin des aides de l’état a également provoqué de nombreuses difficultés pour les entreprises, notamment avec le remboursement du PGE. Cela a aussi été synonyme de nouveaux impayés, de nature à créer des dysfonctionnements importants dans l’écosystème économique.

Lorsqu’un client est en situation d’impayé, cela impacte négativement la trésorerie de l’entreprise créancière. Les indépendants et les plus petites entreprises se retrouvent alors en difficulté, à la fois créanciers et débiteurs des propres factures dont ils doivent eux-mêmes s’acquitter.

Quels sont les facteurs de risque d’impayés ?

Les facteurs de risque d’impayé peuvent varier selon les contextes, mais en général, on peut avoir :

  1. La solvabilité du client : Une santé financière fragile ou une mauvaise cote de crédit.
  2. L’historique de paiement : Des antécédents de paiements tardifs ou de défauts de paiement.
  3. La situation économique générale : Une récession économique ou des conditions de marché défavorables.
  4. La nature de l’industrie : Certaines industries sont plus sujettes aux retards de paiement ou aux défauts en raison de leurs cycles de vente ou de paiement spécifiques.
  5. Les termes du contrat : Des conditions de paiement trop floues.
  6. La relation avec le client : Une mauvaise communication ou des malentendus sur les attentes.
  7. Les pratiques de facturation du créancier : Des erreurs dans les factures ou des retards dans leur envoi.

L’existence de toute entreprise est pour beaucoup conditionnée par la bonne santé financière de ses clients qui représente une part non négligeable de sa richesse. Ainsi, la défaillance des clients peut mener la structure jusqu’à sa perte ou à tout le moins entraver l’activité de l’entreprise. 

D’un point de vue statistique, les impayés sont la première cause de défaillance des entreprises. Elles n’épargnent aucune entreprise et contribuent à affaiblir les petites et jeunes structures, considérées comme plus vulnérables que les autres. 

Le danger est d’autant plus grand pour les entreprises qui réalisent la majorité de leur chiffre d’affaires grâce à un seul client. Leur pérennité dépend alors pour beaucoup de la santé financière de ce client. Si ce dernier est en situation d’impayé, l’entreprise peut rapidement être poussée vers la faillite. Dans certains cas moins graves, un défaut de paiement peut occasionner une perturbation dans la gestion quotidienne de l’entreprise et créer un déficit qui poussera l’entreprise à augmenter son chiffre d’affaires en conséquence. 

Ainsi, pour éviter toute situation d’impayé, les entreprises ne doivent pas seulement se contenter de développer leur clientèle. Elles doivent également garantir la bonne solvabilité de leurs prospects en évaluant le niveau de risques. Parfois, il est préférable de ne pas s’engager dans une relation contractuelle avec un client que l’on sait fragile financièrement afin de ne pas se perdre dans de longues procédures de recouvrement. 

Opter pour une assurance crédit est une solution pour gérer le risque d’impayé. Vous pouvez aussi demander à votre client une garantie.

L’assurance crédit : une solution pour éviter le risque d’impayé

Comment faire pour éviter au maximum le risque d’impayé dans votre entreprise ? Il existe en réalité plusieurs solutions, toutes adaptées à votre structure au quotidien. 

Se protéger des impayés clients grâce à l’assurance-crédit

Aujourd’hui, l’assurance-crédit est une excellente solution pour éviter les risques d’impayés des clients. Elle est envisagée par plus d’une entreprise sur deux pour éviter les impayés de factures. Cela s’explique par le besoin de transparence et de lisibilité face à la situation des clients, avec une sécurité face aux impayés grandissants. 

L’assurance-crédit permet de prévenir efficacement tout défaut de paiement en analysant la situation financière de chaque entreprise cliente. Cette couverture, réellement incontournable, concerne toutes les structures touchées par un risque d’impayés. Trois raisons permettent d’expliquer l’engouement pour l’assurance-crédit comme outil efficace contre les impayés : 

  • anticiper le risque d’impayé le plus tôt possible, ce qui permet de pérenniser la situation financière de l’entreprise
  • devenir un acteur de confiance auprès des investisseurs et des banques qui ont alors tendance à vous octroyer de meilleures garanties
  • intervenir comme un filet de sécurité en vous indemnisant financièrement des pertes subies face à des impayés. 

Les garanties à demander à vos clients en cas de retard de paiement

Pour limiter le risque client, vous pouvez parfaitement bien demander certaines garanties utiles.

  • la caution pour augmenter au maximum les chances de paiement 
  • la garantie à première demande, qui consiste pour le souscripteur à payer la somme demandée à première demande sans possibilité de soulever une exception ou d’émettre une objection
  • le cautionnement, notamment pour l’ensemble des dettes avec une entreprise
  • la lettre d’intention, ou de confort, qui consiste pour la société mère à agir en garantie des engagements pris par sa filiale

Pour savoir s’il s’agit d’un client douteux et prévenir les risques d’impayés :

  • se renseigner sur chaque client
  • rédiger les documents commerciaux avec précaution
  • informer le client sur les CGV
  • inclure toutes les précisions dans la facture
  • prévoir des pénalités de retard
  • insérer des clauses commerciales

Se renseigner sur chaque client

Il est fortement recommandé de toujours s’informer sur ses partenaires commerciaux, notamment en consultant le registre du commerce et du cadastre. Grâce à la plateforme de pilotage et d’aide à la décision en Credit Management, Hoopiz vous aide à maîtriser vos risques tout en vous faisant bénéficier d’un accompagnement par des experts métiers dans la gestion de votre trésorerie au quotidien

Rédiger avec précaution les documents commerciaux

Il peut notamment s’agir de faire signer un devis ou un bon de commande qui sera une preuve à faire valoir en justice lors d’une procédure de recouvrement

Informer le client des conditions générales de vente

Informer le client sur les CGV, que ce soit sur le bon de commande, et le devis.

Émettre la facture avec précision

Adresser la facture en y insérant toutes les mentions importantes et la communiquer au client au jour de prise en charge du bien ou à la livraison au plus tard.

Prévoir des pénalités de retard

Cela permet d’inciter au maximum le client à bien respecter le délai de paiement et pour compenser le montant des retards de paiement. Ces pénalités, si elles sont prévues, sont rappelées sur la facture et peuvent être exigées dès le premier jour de retard de paiement par rapport à la date de règlement mentionnée sur la facture.

Insérer des clauses commerciales spécifiques

Insérer certaines clauses commerciales dans le bon de commande et le contrat de vente. Notamment la clause attributive de compétence qui permet de déterminer la juridiction compétente à l’avance en cas de litige éventuel